Hôtel
SAN GIOVANNI
au cœur d’une famille et d’un territoire
Au cœur de l’arrière-pays porto-vecchiais, l’hôtel San Giovanni raconte l’histoire d’un homme visionnaire et d’une famille unie autour du travail et de l’accueil.
Au fil des saisons, la famille Vidoni y a tissé une atmosphère rare, faite de chaleur et de simplicité. Un lieu où l’on ne séjourne pas seulement : on y est accueilli.
On ne fait pas un jardin sans y mettre son âme
DATES CLÉS
1980
Naissance du San Giovanni
2005
Patricia devient gérante de l’hôtel
2017
Arrivée de Blandine et du foodtruck « L’Affamée »
2022
Blandine devient également chef de « L’Impatiens »
2024
Delphine rejoint officiellement les rangs de l’hôtel
Un Regard de visionnaire
Daniel Vidoni, accompagné de son épouse Nicole et de leurs filles, arrive à Portivechju en 1978, avec l’objectif de trouver un terrain où bâtir son projet. Lorsqu’on lui propose d’anciennes terres marécageuses dans l’arrière-pays, Daniel l’achète.
Sur place, personne n’y croit. Les Porto-Vecchiais, bienveillants, tentent de le raisonner : le tourisme débute à peine, et les vacanciers veulent profiter du bord de mer, non de l’intérieur des terres.
Mais Daniel sait où il va. Lorsqu’il découvre ce grand terrain dans le lieudit “Peri Giovanni”, ce n’est pas une aire de marécages asséchés qu’il voit, mais un parc paysager au potentiel remarquable. Daniel est un bâtisseur et un visionnaire : Il discerne la beauté cachée des choses. Déjà jeune, il possède un regard esthétique et propose, pour gagner un peu d’argent de poche, de décorer les vitrines des magasins.
Daniel sait également que rien ne sera simple et, effectivement, il y aura des moments très compliquées. Pendant plusieurs années, il continue d’exercer, en parallèle, sa profession de commercial dans le médical et effectue, en hiver, les allers-retours sur le continent, assurant un revenu stable à sa famille.
En 1980, l’hôtel San Giovanni ouvre ses portes. Le couple y investit toute son énergie.
Chaque jour, Nicole se met en place à cinq heures du matin pour préparer les petits-déjeuners et accueillir ses hôtes avec le sourire. La journée de Daniel, elle, démarre à six heures : il enfile tee-shirt, short et bottes, et s’emploie, sans relâche, à nettoyer, arborer et mettre en valeur un jardin de trois hectares dont l’éclat ne demande qu’à être révélé.
Véritable amoureux des fleurs, Daniel va chercher, chaque début de saison, près de deux mille pots chez M. Meunier, à la pépinière de Saint Cyprien. D’où le nom de « L’Impatiens » donné au restaurant du San Giovanni.
Et lorsque les coups de 18h sonnent, l’hôtelier quitte ses habits de jardinier pour revêtir son costume – cravate fantaisie et recevoir, comme il se doit, ses clients.
Le soir, la cuisine généreuse et la convivialité sont de mise, souvent prolongées par les voix et guitares de Pierrot Quilici, de Mario et de Jean-Jacques Leccia ou encore de Pascal Casanova et de Michel Maestratti.
En somme, l’amour du travail et de l’accueil sont les maitres mots de la famille Vidoni.
Le regard visionnaire de Daniel ne s’arrête pas là : il veut promouvoir son territoire à l’heure où le tourisme n’en est qu’à ses prémices. Daniel et M. Pagni, hôtelier à Venaco, fondent « les Étapes Hotellières de Corse », auxquels adhèrent différents hôtels de la région. Et les voilà partis vendre la destination dans les salons du tourisme, à travers la proposition de circuits touristiques.
Un Etablissement familial à échelle humaine
Dès le début, les filles de Daniel et Nicole s’approprient les lieux : plus qu’un hôtel, c’est leur maison. Le personnel qui y travaille fait partie de cet environnement familial, et c’est tout le monde qui met la main à la pâte.
L’importance du lien humain a toujours été centrale dans cette maison. Daniel, expansif et attentionné, aime le contact. Même les ouvriers intervenant dans le jardin ou à l’hôtel sont invités à partager une pause-café avec lui.
Le lien affectif tissé dans cette maison hôtelière se ressent également auprès des clients qui perçoivent la bienveillance autour d’eux : celle des patrons, des employés, des femmes de ménage ou encore les filles Vidoni qui festoient le soir au restaurant avec les pensionnaires, terminant très souvent en chenille autour des tables…
C’est un véritable héritage humain que reçoivent Nathalie, Patricia, Delphine et Blandine, et elles ont pleinement conscience du lien affectif qui les lie au domaine San Giovanni. Même Nathalie, qui a choisi d’autres horizons professionnels, participe encore aujourd’hui aux décisions importantes pour l’hôtel.
Patricia est la première à s’impliquer dès la fin de ses études dans l’hôtel et impose à ses parents, avec conviction, son regard nouveau. Aujourd’hui, elle est le pilier du San Giovanni : sa rigueur et sa détermination lui ont permis d’assurer la continuité de l’hôtel avec succès.
La petite dernière, Blandine, rejoint ensuite l’aventure. Après un BTS Assistante gestion et une Licence Tourisme, son cœur la porte vers la gastronomie. Elle prend la voie du CAP Cuisine sous la direction de Mme Apostolatos, enchaîne les stages au restaurant d’application E Casette, travaille auprès de grands chefs comme Lionel Levy et suit des formations, notamment à l’école Ducasse, tout en effectuant des saisons au San Giovanni.
Elle s’imprègnera du savoir-faire de chaque cuisine qu’elle côtoiera : Paris, Marseille, l’Isles sur la Sorgue, Avignon, et même une saison d’hiver à Saint Barth.
Elle revient à Porto-Vecchio pour les saisons estivales et intègre la brigade du Grand Hôtel de Cala Rossa.
Mais devenue maman, Blandine veut pouvoir concilier passion et famille. Patricia lui propose alors de revenir travailler à l’hôtel en assurant la restauration du midi, lui permettant de se dégager du temps pour les siens.
Reste la question pratique : comment s’installer sans faire de travaux et sans empiéter sur l’espace des chefs déjà en poste ?
Et puis lors de vacances à Lisbonne, alors que les femmes Vidoni visitent la ville en bus à ciel ouvert, Blandine a une révélation : elle découvre l’explosion des foodtrucks dans les rues, et là, cela fait tilt ! quoi de mieux pour proposer une gastronomie dans l’air du temps, ludique et sans travaux !
En 2017, naît le foodtruck « L’Affamée » dans les jardins du San Giovanni.
Quant à Delphine, elle prend la voie de l’enseignement, qui la mène à Montargis puis Marseille. L’amour la ramène en Corse. Durant l’année scolaire, elle enseigne au collège de Portivechju, et l’été, elle assure les saisons à l’hôtel. Si la transmission à ses élèves reste le cœur de son métier, l’humanité qu’elle retrouve à ce moment-là n’a pas d’équivalent.
En réalité, elle a toujours su qu’elle reviendrait travailler à l’hôtel de manière plus impliquée : c’est chose faite en 2022, où elle devient officiellement une collaboratrice du San Giovanni.
Le Respect de son territoire
Dès sa création, le San Giovanni s’est construit sur des valeurs humaines, responsables et durables.
Daniel Vidoni était profondément habité par le respect de la nature.
Lorsqu’il prend possession du terrain pour y construire l’hôtel, les finances sont fragiles et le jardin pas du tout aménagé. Pourtant, Daniel est optimiste. Le lieu a du charme et il en perçoit immédiatement ses atouts.
Il sait que le puits présent sur le site, de mémoire d’hommes, n’a jamais tari, ce qui signifie que l’eau ne manquera jamais. De la même manière, lorsqu’il commence à structurer le jardin, Daniel ne touche pas aux drains installés par les anciens, qui permettent la circulation de l’eau et l’aération du sol. Le savoir-faire pastoral d’antan a ses raisons…
Et c’est toujours dans ce respect de son environnement que l’hôtel s’est développé, notamment avec l’installation de chauffe-eaux solaires, de mousseurs pour économiser l’eau, de poubelles de tri et de compost, la plantation d’une végétation méditerranéenne peu gourmande en arrosage, etc.
Dans cette même perspective, Blandine cultive son petit potager pour sa cuisine et se forme pour le développer. En parallèle, c’est vers le circuit-court qu’elle se tourne avec les œufs et les coqs de la ferme de Gaëlle Cado, le veau de la ferme du Cantonu de Jean-Charles Gazano, les légumes bio d’Antoine Battestini, les fromages de brebis de Casa di Petra d’Olivier et Thomas Bougon ou encore ceux d’A Valicella de Ghjuvan Ghjiseppu et Thomas Marcellesi, sans oublier le collectif des producteurs locaux, U Core Paesanu…
Car la cuisine de Blandine se veut avec des valeurs de transmission locale et chargée de générosité. Si le foodtruck l’Affamée propose de la gastronomie de rue où les saveurs, l’abondance et le récréatif, le restaurant l’Impatiens, dont Blandine est la cheffe depuis 2022, mise sur la douceur familiale. C’est ce que dévoile la carte de l’Impatiens : une cuisine corse, mijotée, rappelant la table d’entre-soi du dimanche, mais aussi un clin d’œil à la cuisine de bistrot, avec des propositions qui tiennent compte des saisons.
Cette cuisine est révélatrice de tout ce que veulent offrir Patricia, Delphine et Blandine à leurs hôtes : une ambiance familiale et de transmission dans un lieu qui inspire la sérénité et le bien-être. D’ailleurs, c’est dans cet optique qu’elles veulent poursuivre le développement de l’hôtel avec de nouveaux logements, encore plus ouverts sur les familles, et dynamiser des offres qui toucheraient les locaux…
Si chacune des sœurs possède des qualités personnelles – Patricia la force, Delphine le lien humain et Blandine l’audace bâtisseuse – leurs valeurs ont les mêmes points de convergence : le travail, l’accueil et le plaisir de faire plaisir. Pour elles, répondre aux attentes de leurs clients, n’est pas une contrainte, mais une joie. Et c’est là, sans nul doute, le plus bel héritage transmis par leur père.